Le choix du porte-greffe est une étape cruciale afin de concilier la pérennité de la vigne et les objectifs du viticulteur.

De nombreux critères sont à prendre en compte :

• Résistance à la chlorose

Il existe deux méthodes permettant l’évaluation de la résistance du porte-greffe à la chlorose

1. La première concerne le dosage du calcaire actif de Drouineau  et Galet. On obtient la quantité de calcaire actif contenu dans le sol en pourcentage sur une échelle de 0 à 53, la craie pure représentant 53%.
   
   
2. IPC ou Indice de Pouvoir Chlorosant prend en compte à la fois le niveau de calcaire actif Ca Co3 et le fer extractible (Fe)².

Comment interpréter les résultats :

• Caractéristiques hydriques de la parcelle

Le système racinaire du porte-greffe doit être adapté aux conditions climatiques locales. Il doit supporter les périodes estivales de sècheresses ou d’excès de précipitation même si en théorie les terrains humides ne semblent pas adaptés à la culture de la vigne provoquant un risque d’asphyxie des racines. Dans le cas d’un sol humide il faudra se pencher sur les différentes méthodes de drainage.

• L’acidité du sol

Certains porte-greffes n’apprécient pas les sols acides alors que d’autres les tolèrent comme le Gravesac ou Kober 5BB

• Résistances aux parasites du sol

De nos jours pratiquement tous les porte-greffes sont résistants au phylloxera, par contre les sols sableux il est préférable de surveiller la présence de nématodes qui apprécient cet environnement.

• Le rendement visé

Il semble important de tenir compte à la fois de la fertilité des sols et de la vigueur du porte-greffe car les risques de surproduction subviennent lorsque la vigueur est associée à un sol fertile.

Un porte-greffe vigoureux favorisera les hauts rendements alors que les vins de qualité demandent un porte-greffe faible. La vigueur risque également de retarder la maturité des baies ce qui parfois n’est pas souhaitable.